dimanche 22 février 2009

Sommet social du 18 février : 5 syndicats reçus par 3 ministres

Après avoir fait adopter une nouvelle loi sur la représentativité syndicale en procédure d’urgence (août 2008) le gouvernement a fait son marché parmi les acteurs syndicaux pour "déminer" le sommet social du 18 février en recevant :
F. Chérèque (CFDT) et J. Voisin (CFTC) mardi, J. Roubaud (CGPME), L. Parisot (Medef) et B. Thibault (CGT) mercredi,
J.-C. Mailly (FO) et B. Van Craeynest (CFE-CGC) jeudi.

Question : pourquoi le gouvernement a fait le choix d’écarter l’UNSA, la FSU et SUD qui étaient pourtant présents au sein de l’intersyndicale qui a mené la grève du 29 janvier ?

La CFTC a abordé ce sommet par la priorité des priorités qui est l’emploi, qu’il s’agisse du maintien dans l’emploi, de la prévention des licenciements, de la lutte contre la précarité…
La CFTC a déposé 30 mesures urgentes pour faire face à la crise portant sur :
Le maintien dans l’emploi
La lutte contre les emplois précaires
La prévention des suppressions de postes
Le soutien à la consommation
Une baisse de la fiscalité des familles
Le logement
En réclamant une politique équilibrée et efficace

Les leaders syndicaux, à leur sortie de l'Elysée, se sont montrés critiques, jugeant ces mesures insuffisantes.
Des économistes ont également accueilli fraîchement ces annonces. "Venir en aide aux personnes qui risquent de tomber dans la pauvreté est très important, mais il aurait fallu mettre dix fois plus sur la table", a réagi Eric Heyer de l'Obervatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE), pour qui "le compte n'y est pas".
Une analyse partagée par Laurence Boone, chef économiste chez Barclays Capital : "On n'est pas du tout dans une stratégie de relance à l'américaine avec un choc de demande fort". Pour elle : "les idées ne sont pas mauvaises, mais la consommation française représente 75% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit 1.500 milliards d'euros. Donc 2,6 milliards, c'est une goutte d'eau !"

Pour la CFTC le plan annoncé le 18 au soir par le Président de la République propose des éléments de réponse aux conséquences de la crise actuelle.

Ces mesures trop ponctuelles vont peut être permettre d’atténuer certains effets de la crise, mais ne régleront pas les questions posées.

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