mardi 29 mars 2011

Retraites complémentaires

25 mars 2011 Clap de fin ? Commencées le 25 novembre dernier, les discussions sur les retraites complémentaires auront mobilisé les partenaires sociaux pendant sept séances, pour déboucher, le 18 mars, sur un projet d’accord, qui est loin de satisfaire la CFTC. Le point positif est le maintien de l’AGFF (Association pour la Gestion du Fond de Financement) jusqu’au 31 décembre 2018. Le texte intègre les nouvelles bornes (62 ans, pour l’ouverture des droits et 67 ans pour toucher la retraite sans décote) et permet ainsi aux salariés liquidant leur retraite complémentaire avant 67 ans de ne pas avoir leur retraite complémentaire amputée de plus de 20 %. Celle-ci leur sera par ailleurs versée tous les mois, et non plus tous les trimestres. Les négociateurs ont stabilisé le rendement des régimes Arrco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres) de 2012 à 2015, date à laquelle le Medef a introduit une clause de revoyure pour éventuellement envisager d’autres ressources, sans engagement définitif. Dès le 1er juillet et non au 1er avril 2011 (un rattrapage des trois mois sera effectué), le point Arrco sera augmenté de 2,11 % pour compenser l’inflation ; le point Agirc n’augmentera que de 0,41 %. À terme, les deux régimes doivent être alignés, ce qui pénalisera les cadres. Quant aux majorations familiales, si l’accord a unifié les taux de majoration Agirc et Arrco à 10 % pour les salariés ayant eu au moins trois enfants (une revendication CFTC), il plafonne cet « avantage » à 1 000 euros. Une « trouvaille » de dernière minute de la partie patronale dont Pascale Coton, secrétaire générale adjointe confédérale en charge de cette négociation cherche à mesurer la portée réelle. Le bureau confédéral réuni le 4 avril entérinera la décision de la CFTC de signer ou non cet accord.

jeudi 17 mars 2011

THALES Communications SA : la Direction siffle la fin de la récréation

Aujourd’hui encore, 17 mars 2011, les Organisations Syndicales de Thales Communications avaient de nouveau appelé les salariés à une Assemblée Générale revendicative sur les salaires.

Environ 650 personnes se sont retrouvées dans la cour de l’établissement pour écouter les leaders syndicaux pendant que tentait de se tenir une réunion du Comité Central d’Entreprise, finalement boycottée par les élus.

Organisée par la CFDT et la CGT, avec le soutien du député communiste de la circonscription, Roland Muzeau, qui défilait en tête de cortège. Une marche s’est déroulée depuis l’établissement TCF jusqu’à la mairie de Colombes. Elle n’a regroupé que 400 à 450 participants, dont il n’est pas sur que tous aient été Thales… La CFE-CGC et la CFTC ont clairement refusée de participer à la manifestation, se désolidarisant d’un mouvement dont les motivations sont maintenant au moins autant politiques que syndicales.

Après la fusion, la confusion !

Malgré ce forcing majeur de la part des organisations syndicales ultras, CFDT, CGT et CGT-FO, la Direction de Thales Communications, non seulement est restée ferme sur ses positions, mais elle a mis en œuvre un inventaire des journées de grève, avec à la clef le “ traitement administratif qui s’impose ”.

Après la Prime, la déprime !

Tous les salariés auront compris que l’on rentre maintenant dans la zone à risques avec retenues sur salaires et sur congés payés. Il va falloir se positionner clairement et faire la grève fini par avoir un prix !

Au bout du bout, qui risque d’être les vrais dindons de la farce : les salariés de Thales Communications.

vendredi 11 mars 2011

Les négociations salariales chez Thales Communications, la CFDT débordée sur sa gauche.

Les négociations salariales chez Thales Communications, filiale du groupe Thales, se déroulent dans la difficulté. Mouvements sociaux, blocage de site, défilés revendicatifs sont aujourd’hui monnaie courante sur les différents sites de l’entreprise, et en particulier sur celui de Colombes. L’intersyndicale met la pression sur la Direction de l’entreprise qui, à bout d’arguments, se défend avec difficulté et sans beaucoup de conviction. Parti mi janvier d’une proposition d’augmentation de 1.8 %, les négociations sont arrivées aujourd’hui à 2.6 % et il semble que la Direction de l’entreprise soit au maximum de ce qu’elle peut accorder.
Pourtant, avec 2.6 % d’augmentation de la masse salariale, Thales Communications se trouve dans le top 3 des entreprises du groupe Thales, juste derrière Thales Alenia Space et Trixell. Alors pourquoi une telle grogne, pourquoi seule parmi les filiales du groupe Thales, les salariés de Thales Communications continuent-ils de manifester bruyamment un tel mécontentement ? Par qui sont-ils poussés ?
Les raisons en sont multiples. En premier lieu depuis plusieurs années la politique salariale n’est pas en ligne avec les résultats économiques de l’entreprise. Les salariés ont très nettement l’impression de servir de vache à lait et d’être les dindons de la farce en voyant passer sous leur nez les profits réalisés par Thales Communications. A cela s’ajoute une très mauvaise communication de la Direction de l’entreprise qui tente maladroitement de justifier l’injustifiable face à de fortes revendications des organisations syndicales.
Sur ce terreau, certaines organisations syndicales ont cru pouvoir engager un bras de fer avec la Direction, en particulier la CFDT qui espère bien récupérer à cette occasion une audience qui lui échappe après des élections professionnelles désastreuses fin novembre 2010 à l’issue desquelles elle a perdu 25 % de ses électeurs. Epaulée par la CGT et la CGT-FO, et devant la faible résistance d’une Direction aux abois, qui n’a plus rien à donner et ne sait pas gérer le conflit, ces trois organisations n’ont pas hésité à se lancer dans une grève dure, avec piquets de grève et blocages d’usine, allant jusqu’à prendre les salariés non grévistes en otages.
D’autres organisations comme la CFE-CGC et la CFTC, tout en soutenant les revendications salariales des personnels, se sont désolidarisées de ce type d’action.
Résultat, la situation est aujourd’hui totalement bloquée chez Thales Communications entre une Direction qui bien que n’ayant plus rien à donner campe sur ses positions tout en n’ayant pas le courage de mettre officiellement fin à la négociation et des organisations syndicales jusqu’au-boutistes totalement enferrées dans une voie sans issue.
La dernière rencontre entre les représentants des salariés et la Direction s’est révélée pathétique. D’une part, un délégué CFDT, complètement dépassé sur sa gauche par quelques ultras, et mendiant une ultime mesurette pour pouvoir ramener quelque chose aux salariés, histoire de faire une fin, et d’autre part une Direction incapable de siffler la fin de la récréation.
Des apprentis sorciers totalement impuissants face aux mouvements qu’ils ont eux-mêmes déclenché sans savoir les gérer.
Une perte sèche de plusieurs centaines de milliers d’euros par jour, un énorme gâchis dont les principales victimes seront en fin de compte l’entreprise et les salariés.

mardi 1 mars 2011

THALES Communication Colombe suite...

Du jamais vu sur le site de CLB !

Le film des évènements.

05h45 une cinquantaine de syndicaliste, parmi lesquels une dizaine de CFTC sont présents pour positionner des piquets de grève à toutes les entrées du site de Colombes
06h00 la police fait le tour du site de CLB, d’importantes forces sont en attente,
09h00 la CFTC de TCF CLB accorde une interview à l’AFP,
09h22 le syndicat CFTC Métallurgie des Hauts de Seine publie un communiqué de presse,
09h30 un huissier mandaté par la Direction constate la présence des piquets de grève devant les entrées du site de CLB,
09h50 la CFTC de TCF CLB fait une déclaration au journaliste de FR3 IDF,
10h00 assemblée générale des salariés devant l’entrée Kléber de TCF CLB, environ 1 000 salariés présents,
10h30 les DSC de TCF sont reçus par la DRH qui oppose une fin de non recevoir à leurs demandes,
11h00 les salariés votent à une immense majorité, plus de 90 %, la poursuite du mouvement,
11h15 les salariés évacuent les abords du site dans le calme et rentrent chez eux,
15h00 les organisations syndicales de TCF décident de lever les piquets de grève,
15h30 réunion en inter syndicale pour décider des actions futures.

Visualisez le reportage de FR3 IDF sur le site de FR3 : http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/ JT 12/13 Paris-Ile-de-France du 01.03.2011.

Les salariés en colère bloquent le site de THALES Communication Colombes

Faisant suite aux réunions de négociations salariales 2011 dont les résultats ont été jugés insuffisants une intersyndicale s'est réunie et a pris la décision de manifester le mécontentement des salariés en menant des actions de terrain. Le 1 mars dès 5h30 du matin les manifestants ont pris position devant l'entrée du site de Colombes situé dans les Hauts de Seine. L'intersyndicale demande la poursuite des négociations, c'est ainsi qu'à 09h ce matin entre 400 et 500 personnes sont toujours présentes devant l'entrée malgré la diffusion d'un SMS de la Direction invitant les salariés à ne pas se rendre sur leur lieu de travail. De nombreuses forces de police sont en place dans les rues adjacentes.

Le Président du Syndicat