jeudi 30 juillet 2009

Thalès: les salariés devant l’Elysée

Une trentaine de salariés du site de Meudon (Hauts-de-Seine) de Thales Avionics, où 82 postes sur 534 vont être supprimés, se sont rassemblés le 28 juillet près de l’Elysée, et y ont déposé un courrier demandant à Nicolas Sarkozy d’ “ infléchir ” un projet de “ délocalisation ”.

Une délégation intersyndicale a déposé une lettre au Président de la République, dénonçant notamment le projet de Thales de transférer une partie des activités de sa filiale Thales Avionics des sites français de Meudon et du Haillan (Gironde) vers Singapour. “ Nous vous sollicitons pour ramener le groupe Thales à la raison, afin qu’il fasse honneur à la France et qu’il abandonne toute idée de délocalisation ”, a écrit l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et SUPPer), jugeant que Singapour utilisait “ des moyens douteux pour extraire de France des activités intéressantes pour le futur ”.

La filiale du groupe de défense Thales, spécialisée dans les systèmes électroniques embarqués et qui emploie 4.200 personnes sur sept sites en France, a annoncé début juillet qu’elle souhaitait transférer des activités des sites du Haillan et de Meudon vers son site de Vendôme et vers Singapour. Ce “ projet d’adaptation industrielle ”, face notamment à l’érosion de ses marges, prévoit la suppression entre 2010 et fin 2012 de 82 des 534 postes du site de Meudon et 95 du millier de postes du site du Haillan sur la base du volontariat. En revanche, la création de 80 postes est prévue à Vendôme qui seront pourvus en priorité par des salariés perdant leur poste.

mercredi 29 juillet 2009

La CFDT de THALES condamnée pour diffamation envers la CFTC

Jugement rendu le 08.07.2009 par leTribunal de Grande Instance de Paris condamnant la CFDT de THALES pour diffamation envers la CFTC.
Le contexte :
A l'occasion des élections professionnelles de THALES SA, la CFDT avait indiqué dans sa profession de foi que"Contrairement à la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens,(CFTC), la CFDT est ouverte aux salariés de toutes les confessions ".L'équipe CFTC de THALES avait demandé à la CFDT de retirer ses propos car ils étaient de nature diffamatoire. La CFDT ayant refusé, le syndicat CFTC de la Métallurgie des Hauts de Seine avait assigné la CFDT devant la justice pour obtenir réparation.
Le résultat :
La CFDT a été condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris. De plus, l'exécution provisoire du jugement a été prononcée.
L'explication :
Le Tribunal, dans sa motivation, a indiqué que :..." en laissant entendre que le syndicat CFTC n'est pas ouvert aux salariés de toutes les confessions, c'est à dire qu'il agirait dans le cadre de ses procédures d'adhésion, d'organisation ou de fonctionnement de façon discriminatoire, pratique susceptibles de poursuites pénales "...la CFDT tient des propos qui sont incontestablement de nature à porter atteinte à l'honneur et à la considération de la CFTC, donc à la diffamer.
Le Tribunal a en outre constaté que les propos de la CFDT ne s'inscrivaient pas dans le cadre de l'activité syndicale habituelle de représentation et de défense des intérêts des salariés, mais cherchaient à apporter, par une accusation aussi grave sans disposer du moindre élément de preuve, un discrédit très grave sur la CFTC et que la CFDT outrepassait là les limites de la polémique syndicales et du droit de critique.
En conclusion :
N'hésitez pas, lorsqu'il vous semble que les autres organisations, ou l'employeur, vous attaque de manière diffamatoire à nous le faire savoir, et, éventuellement le Syndicat fera le nécessaire pour porter l'affaire en justice pour vous défendre.
De votre côté, soyez mesurés dans vos propos, méfiez vous des pratiques discriminatoires, de manière à ne pas courir le risque de vous retrouver enface de la justice.
Enfin, ne débordez pas de votre rôle de syndicat, c'est à dire de la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.

lundi 6 juillet 2009

Travail du dimanche : et encore et toujours les mauvaises idées !

Est-il opportun de mettre en danger des dizaines de milliers d’emplois dans notre pays avec l’ouverture des magasins le dimanche ?
Une proposition de loi sur le travail du dimanche devrait être en discussion lundi 6 Juillet à l’Assemblée Nationale. La CFTC note avec satisfaction le souci du rédacteur du texte, vis-à-vis de l’emploi. « Tout doit être fait en cette période de crise pour sauvegarder l’emploi » est-il clairement indiqué dans l’exposé des motifs.

Il est par ailleurs précisé quelques paragraphes plus loin : « ces dérogations au repos dominical ne s’appliqueront pas aux grandes surfaces alimentaires. Il convient, en effet, de protéger le petit commerce ». La CFTC partage également cette préoccupation, mais s’étonne que ce souci de protection ne vise que le commerce alimentaire. Le petit commerce non alimentaire peut-être très fortement impacté par les nouvelles dérogations proposées par Monsieur Mallié.

Outre les commerçants et artisans installés au sein des zones visées, c’est tout le tissu des commerces de proximité qui risque de subir l’effet d’aspiration des centres commerciaux ouverts le dimanche et ce, y compris dans les départements limitrophes. Nombre de ces commerces ont déjà beaucoup de mal à se maintenir. Pourront-ils résister aux campagnes publicitaires agressives des grandes enseignes ? Pourront-ils supporter une baisse de leur chiffre d’affaires ? Combien d’emplois s’en trouveront-ils menacés ?

Pour ne prendre qu’un exemple, d’après la fédération nationale de la chaussure, en Angleterre il existait 11.000 magasins de chaussures indépendants avant l’autorisation d’ouverture des magasins le dimanche, ils ne sont plus que 350 aujourd’hui. Aussi, est-il opportun de mettre ainsi en danger des dizaines de milliers d’emplois dans notre pays ?

La CFTC ne le pense pas ! Afin que le législateur ait une idée plus juste des conséquences d’une éventuelle modification de la loi sur le repos dominical, la CFTC demande une fois encore et cette fois-ci au nouveau Ministre Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville une étude d’impact visant à cerner les risques pour le petit commerce non alimentaire, les conséquences sur l’emploi, l’aménagement du territoire et ce, en prenant notamment en compte les objectifs de développement durable. Seule une telle étude permettra d’appréhender réellement les conséquences négatives ou positives de l’ouverture des commerces le dimanche. Sans ce travail préalable, la représentation nationale ne pourra se prononcer en toute connaissance de cause.